Description : Près de 20 millions de français (environ 30 % de la population adulte) souffrent de
douleurs chroniques rebelles aux traitements antalgiques conventionnels. La France
a été l’un des premiers pays déterminés à lutter contre la douleur chronique, en mettant
en place plusieurs plans gouvernementaux. Toutefois, l’état actuel fait apparaitre
de réelles menaces sur la prise en charge des malades douloureux chroniques, en raison
: -de départs prochains à la retraite de nombreux médecins spécialisés, qui avaient
créé les “structures spécialisées douleur chronique” (SDC) – et de grandes difficultés
de recrutement de leurs successeurs. L’Académie nationale de médecine émet les recommandations
suivantes : 1 – Consolider l’existence des 273 SDC pour les années à venir. 2 –
Désigner, au sein de chaque faculté de médecine, un « coordinateur universitaire douleur
» rattaché à la sous-section « Thérapeutique-médecine de la douleur » du Conseil national
des Universités ou à une des grandes disciplines universitaires concernant la douleur.
3 – Veiller au renouvellement des équipes des SDC par : -des médecins ayant reçu
une formation spécialisée transversale (FST) « Médecine de la douleur », en plus de
leur Diplôme d’études spécialisées (DES) d’origine -d’autres soignants (infirmières,
psychologues, physiothérapeutes…) ayant bénéficié d’une formation « douleur ». 4-
En plus de l’indispensable formation initiale de tous les médecins et soignants à
la spécificité de la douleur chronique, faciliter l’accès à des formations complémentaires
sur les nouvelles approches non médicamenteuses, technologiques et psycho-sociales.
5 – Développer la recherche clinique et fondamentale translationnelle par la mise
en place de choix stratégiques, politiques et organisationnels...;