Description : 1 - Les antimalariques sont destinés à prévenir ou à supprimer l’apparition des symptômes
cliniques du paludisme. La plupart sont des schizontocides sanguins qui agissent sur
les formes endo-érythrocytaires de Plasmodium falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malariae
et P. Knowlesi; seule la primaquine présente une activité vis à vis des formes quiescentes
intra-hépatique de P. Vivax. Ils se différencient selon leur rapidité d’action et
leur aptitude à induire une résistance de la part de P. falciparum. Les dérivés des
quinoléines (chloroquine, quinine, méfloquine et halofantrine, lumefantrine, pipéraquine,
proguanil) et les dérivés de artémisine (artéméther, artéminol, dihydroartémisine)
interfèrent avec l’utilisation de l’hémoglobine par le parasite et présentent une
action rapide et pour lesquels la résistance est longue et difficile à apparaître.
Les autres médicaments utilisés inhibent le métabolisme de l’acide folique du parasite
pour le proguanil, et les fonctions mitochondriales pour l’atovaquone. Ces médicaments
sont utilisés en association afin d’obtenir une synergie parasiticide et de retarder
l’émergence de la résistance plasmodiale. La plupart de ces médicaments sont utilisés
à la fois comme prophylaxie antipalustre et comme traitement de l'accés palustre.
2 - Le choix du traitement prophylactique repose sur les risques d’infection dans
la zone géographique envisagée et sur les effets indésirables des différents médicaments.
3 - Le traitement du paludisme dépend de la nature de l’espèce plasmodiale en cause
et de la sévérité de la maladie. 4 - Les rythmes d’administration et la durée des
traitements sont fonction des points d’impact des médicaments dans le cycle parasitaire
ainsi que de leurs caractéristiques pharmacocinétiques...;