Description : Les médicaments de la crise sont soit des antalgiques (aspirine, AINS) soit des antimigraineux
spécifiques (dérivés ergotés, agonistes des récepteurs 5HT1B/D de la sérotonine).
D'autres traitements comme les antiémétiques sont fréquemment associés pour soulager
les troubles digestifs (nausées et vomissements) fréquents au cours de la crise, ils
ne seront pas abordés dans ce chapitre. L’ensemble de ces médicaments agit essentiellement
sur la composante céphalalgique de la crise. Aucun n’est efficace sur l’aura mais
certains peuvent améliorer les signes associés (photophobie, phonophobie, troubles
digestifs, incapacité fonctionnelle). Tous peuvent être imputés dans la survenue de
céphalées chroniques quotidiennes en cas d’abus. Les traitements de fond, prophylactiques,
visent à diminuer la fréquence des crises et ne seront donc pas systématiquement prescrits.
Certains médicaments limitent l’utilisation simultanée de médicaments efficaces de
la crise comme les dérivés ergotés. Il est impossible de classer les médicaments du
traitement de fond selon leur mécanisme d’action qui reste hypothétique. On distingue
cependant les antagonistes des récepteurs bêta-adrénergiques ou des récepteurs de
la sérotonine, les dérivés ergotés, les inhibiteurs des courants calciques et les
antiépileptiques. Dans ces familles, seules certaines molécules ont une efficacité
démontrée ou une indication indiquée dans l'AMM. En pratique, le choix d’un antimigraineux
de fond est conditionné par le terrain et limité par le risque d’effets indésirables
(les plus communs sont sédation et modification de l’appétit)...;