Description : La chimiothérapie antivirale connaît un développement lent et difficile, conséquence
de 3 propriétés intrinsèques liées aux virus : le parasitisme intracellulaire strict,
leur incapacité à s’autorépliquer et leur diversité (virus à ADN et à ARN). Les infections
virales prises en charge en thérapeutique peuvent être une infection aigue (traitement
de la grippe), infection latente avec réactivation (herpesviridae) et infections chroniques
(virus de l’immunodéficience humaine ou VIH, virus de l’hépatite B ou VHB et le virus
de l’hépatite C ou VHC). La « barrière thérapeutique » reste le parasitisme intracellulaire
strict des virus ainsi que l’intégration du génome viral dans le génome cellulaire.
De plus certains virus comme les herpesviridae sont capables de détourner la machinerie
cellulaire afin d’échapper à la réponse immunitaire. La chimiothérapie va se heurter
à 2 obstacles : l’interférence avec le métabolisme cellulaire normal (risque de cytotoxicité)
et la variabilité génétique des virus (concernant l’infection par le VIH, la transcriptase
inverse génère une erreur par virus et par cycle de réplication)...;