Description : La dépendance à l'alcool est moins une maladie d'organes qu'une maladie de l'individu
et une maladie sociale. C'est en cela qu'elle se distingue de la plupart des autres
secteurs de la médecine. Comme nous l'avons développé précédemment [1], le sevrage
thérapeutique n'a de sens que s'il est inclus dans un accompagnement avant et après.
Cet accompagnement est d'abord le fait d'intervenants médicaux : le généraliste et
des intervenants spécialisés, hospitaliers ou ambulatoires \; puis de la famille,
qui a un rôle déterminant, sous de nombreux angles, de divers organismes (services
sociaux, judiciaires, professionnels...), des mouvements d'anciens malades dont la
place est parfois considérable. Face à ces intervenants aux logiques souvent contradictoires,
le médecin de famille peut être soumis à toutes sortes de pressions. La remise en
cause de son pouvoir, les ruptures de confidences, les dangers de manquements aux
règles du secret médical sont les problèmes les plus délicats à gérer. Pour rester
à l'écoute de tous, il (le médecin de famille) est contraint de ne rien transmettre
de ce qu'il entend et qui pourrait compromettre la qualité de l'accompagnement mis
en place[2]. ;