Description : Face à la roulette, le joueur vit une crise, ou plutôt, deux types de crise différents
: celle qui le fait basculer dans le jeu pathologique, crise unique et fondamentale
de son existence, et celle, répétitive, qu’il subit à chaque tour de roulette. Dans
les deux cas, la crise, de nature dialectique, est caractérisée par son régime temporel,
celui de l’instantanéité. Dostoïevski, dans Le Joueur, et Zweig, dans Vingt-quatre
heures de la vie d’une femme, mettent en scène ces crises, par le biais d’un ensemble
de personnages qui en représentent les différents aspects. Le roman de Zweig présente
de nombreux échos avec celui de Dostoïevski, qu’il lit et commente.;