Description : Contexte : En dépit de l’absence d’efficacité des benzodiazépines et apparentées sur
le sommeil et de leurs effets indésirables à long terme, une part importante de la
population en consomme de manière régulière et pour des durées de plusieurs mois voire
années. L’objectif de l’étude est d’évaluer la qualité de sommeil des patients sous
traitement hypnotique au long cours. L’objectif secondaire était d’étudier la corrélation
entre sexe, âge, molécule, durée de traitement et qualité de sommeil. Méthode : Il
s’agit d’une étude quantitative transversale menée auprès de patients de 55 à 75 ans
sous traitement hypnotique depuis au moins 3 mois dans la région Hauts de France.
Les médecins généralistes complétaient une partie du questionnaire reprenant les caractéristiques
de la population et le proposaient à tous leurs patients indemnes de pathologies psychiatriques.
Le questionnaire reprenait une échelle validée de qualité subjective du sommeil ;
Pittsburg Sleep Quality Index (PSQI). Résultats : 58 patients ont été inclus dans
l’étude. Il existait une prédominance féminine (60.3%). La majorité des patients était
traitée par une molécule apparentée aux BZP et la durée de traitement était supérieure
à 12 mois dans 87.9% des cas. 72.4% des patients obtenaient un score PSQI 5 soit
une qualité de sommeil considérée comme « mauvaise ». Il y avait un lien significatif
entre le sexe féminin et « mauvaise » qualité de sommeil (p 0.05%) Conclusion : Pour
la majorité des patients, la qualité de sommeil est considérée comme « mauvaise »
au vu du score global alors qu’une grande partie d’entre eux se disent satisfaits
de ce sommeil. Cette représentation erronée pourrait émaner de phénomène d’accoutumance
aux molécules qu’ils consomment qui rend si difficile leur sevrage.;