Description : Les infections urinaires sont l'un des motifs de consultation parmi les plus fréquents
en médecine générale. Cette « banalité » implique d'une part un haut niveau de précision
diagnostique, d'autre part une grande retenue dans la prescription antibiotique, compte
tenu notamment de la prévalence croissante de l'antibiorésistance des germes urinaires
usuels. Les critères cliniques seuls ne suffisent pas à affirmer le diagnostic d'infection
urinaire sans risque d'erreur. L'aide de quelques outils simples, dont un usage plus
large des bandelettes urinaires, pourrait réduire la fréquence des prescriptions inutiles.
« Quoi de neuf » en 2012 ? Un anglicisme, que notre francophonie assumée persiste
à considérer comme douteux, le concept d'infection compliquée élargi à toute infection
pour laquelle il préexiste au moins un facteur de risque ; l'aphorisme « classique
» que la cystite n'existe pas chez l'homme et doit être traitée comme une prostatite
; et celui bonne nouvelle que « la femme âgée rajeunit » et que 65 ans n'est plus
un risque de complication en soi ! . Pour le reste, le slogan lancé avec quelque succès
par notre assurance maladie, les antibiotiques, c'est pas automatique, est bien à
la pointe du progrès... ;