Veille documentaire MTPH

Aurélie Haroche
JIM.fr
Publié le 21/10/2014
Résumé Ces dernières semaines, la communauté médicale et l’opinion publique ont été ébranlées par la mort à la maternité d’Orthez d’une jeune parturiente de 29 ans, probablement victime d’une erreur d’anesthésie ou de réanimation. On le sait, l’anesthésiste qui officiait ce soir là avait bu et souffre d’une addiction à l’alcool. Combien sont-ils parmi les anesthésistes, les médecins, les professionnels de santé à souffrir d’une pathologie alcoolique telle que leur pratique quotidienne en est possiblement altérée ? Les chiffres manquent ou sont parfois contradictoires. Concernant les anesthésistes, une enquête française publiée en 2000 affirmait qu’un anesthésiste sur dix présentait une consommation abusive d’alcool. Cinq ans plus tard, une enquête conduite par le docteur Laure Beaujouan de la Mission de santé publique de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) confirme qu’un médecin anesthésiste sur dix présente une addiction, dont 59 % liée à l’alcool. Mais, le docteur Francis Bonnet, vice président de la société française d’anesthésie-réanimation qui s’est lui-même intéressé à la question tempère : « Sur les 9 000 médecins anesthésistes que compte la France, environ 90 d’entre eux sont concernés par les problèmes d’addiction ».