Veille documentaire MTPH

Médecine du travail du personnel hospitalier

Astreinte cardiaque des aides-soignantes au CHU de Clermont-Ferrand

Auteur     G. Boudet
Auteur     C. Roussel
Auteur     F. Dutheil
Auteur     A. Chamoux
Collection     33è CONGRES NATIONAL SANTE TRAVAIL LILLE 2014
Volume     75
Numéro     3, Supplement
Pages     S9
Publication     Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement
ISSN     1775-8785
Date     juin 2014
Résumé  Introduction.– Dans le domaine organisationnel, la pénibilité engendre des difficultés de recrutement et de remplacement en interne. La profession d’aide soignant(e) (AS) connaît un fort taux d’absentéisme principalement en gériatrie long séjour. Une des causes évoquées est la pénibilité du travail.
Objectif.– Nous avons souhaité objectiver cette pénibilité par l’évaluation de l’astreinte cardiaque.
Méthode.– L’astreinte cardiaque des AS a été évaluée par le coût cardiaque physiologique (CCRphy). Les tâches de travail les plus pénibles ont été recherchées. La fatigue, le stress, l’intensité et la localisation des douleurs perçues ont été évaluées par questionnaires et échelles visuelles analogiques (EVA).
Résultats.– Trente-deux AS des services longs séjours de l’hôpital Nord et 13 AS de neurologies du CHU Gabriel-Montpied âgées de 34 ± 12 ans ont participé à l’étude. Le CCRphy est significativement plus élevé en gériatrie 22,3 % – lourd qu’en neurologie 10,3 % – léger, p = 0,0004. Les roulements les plus pénibles sont « journée » 27,7 % et « 7 » 24 % en gériatrie vs « nuit » 16,3 % en neurologie. Les tâches les plus coûteuses sont « coucher et change » [28–32 %] et « soins de nursing » [23–31 %]. Les douleurs perçues, principalement localisées au niveau lombaire, sont plus nombreuses (81 %) et plus fortes en gériatrie 39,4 mm qu’en neurologie 29 mm. Le stress ressenti est également plus élevé en gériatrie : 53 % ont un stress > à 50 mm contre 25 mm en neurologie.
Conclusion.– À partir de symptômes physiques (lombalgies) et des dysfonctionnements organisationnels (fort taux d’absentéisme), l’astreinte cardiaque a alerté les dirigeants sur les conséquences de ses choix organisationnels et l’a convaincu de mettre en place des actions d’amélioration.

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doi:10.1016/j.admp.2014.03.029

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