Veille documentaire MTPH

Médecine du travail du personnel hospitalier

La souffrance au travail en gériatrie Comprendre et agir

Auteur     M ESTRYN-BEHAR
Auteur     E Chaumon
Auteur     F Garcia
Auteur     G Milanini-Magny
Auteur     C Fry
Auteur     T Bitot
Auteur     AE Ravache
Auteur     H Deslandes
Volume     20
Numéro     191
Publication     La Revue Francophone de Gériatrie et de Gérontologie
Date     Janvier 2013
Résumé     Introduction: L’organisation du travail et l’espace déterminent fortement la manière dont les soignants peuvent réaliser leur tâche. Leur coeur de métier en gériatrie est de prodiguer des soins de base, techniques et relationnels à des résidents souvent très dépendants. Les expériences pilotes d’ergonomie participative présentées ont eu pour objectif la compréhension des déterminants des écarts entre travail prescrit et travail réel pour proposer des améliorations cohérentes pour tous. Méthode: Un total de 39894 soignants de 10 pays européens ont répondu à un questionnaire. Des régressions logistiques multiples descendant pas à pas ont été utilisées pour déterminer l’association entre des facteurs de conditions de travail et des issues telles que le burnout, les arrêts maladie, l’intention d’abandonner les soins ou de changer d’établissement. Les observations de 40 journées complètes de travail d’aides soignants (AS ; n=26) et d’infirmiers (IDE; n=14) ont été menées par des ergonomes et des soignants en formation-action. Résultats : Les soignants de maisons de retraite et de gériatrie déclarent plus de troubles musculosquelettiques et de lombalgies. Leur score de burnout est fréquemment élevé. Ils sont parmi les plus insatisfaits de leurs conditions physiques de travail et du soutien psychologique reçu au travail et de leur opportunité de donner à leurs patients la qualité des soins dont ils ont besoin. Ces facteurs sont déterminants dans l’occurrence des issues étudiées. On constate que les soignants ne peuvent rester auprès des résidents que de courts épisodes (AS moyenne 44% du temps en 68 séjours et IDE 22% en 51 séjours). Le peu de temps passé dans le poste de soins pour les AS (5,9% versus 41,5% pour les IDE) objective les faibles possibilités d’échanges AS/IDE (en moyenne les AS ont parlé 1,8% de leur temps de travail avec une IDE), alors que ce sont les AS qui dialoguent le plus avec les résidents. Les constats des AS paraissent peu utilisés pour « reconsidérer régulièrement le projet de vie» de chaque résident. Les soignants peuvent rarement partager leur charge émotionnelle avec leurs collègues. Le risque de se retrouver dans une situation d’isolement et d’épuisement professionnel est majeur. Discussion: Cette méthode permet de proposer, en groupe pluridisciplinaire, des améliorations des conditions de travail, de la coopération des personnels et de la prise en charge des résidents.

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