L'évolution actuelle de la structure familiale correspond à de profonds changements aussi bien dans la conception du sujet-individu que du rapport parent-enfant. Le lien d'engendrement/filiation tend à devenir le seul support de la « famille ». La place de l'enfant devient prépondérante dans la constitution de la famille, aboutissant à une certaine symétrisation du rapport adulte-enfant. Si jadis l'enfant n'était qu'un adulte inachevé, désormais l'adulte tend à devenir une version appauvrie de l'enfant. Ce renversement conduit désormais la génération de l'enfant à « faire autorité » sur la génération précédente. L'auteur s'interroge sur les conséquences psychopathologiques de ces évolutions.