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Fondement histopathologique des modifications de la muqueuse oesophagienne. Ce que l'endoscopiste peut (et doit) voir

Auteurs : STOLTE M1, VIETH M1
Affiliations : 1Klinikum Bayreuth Pathologie, Bayreuth, Germany
Date 2001, Vol 31, Num 2, pp 125-129Revue : Acta endoscopica
Résumé

Plutôt que de diagnostiquer les cancers de l'oesophage à un stade avancé et avec un pronostic médiocre, les efforts de diagnostic devraient inciter à trouver les lésions de petites tailles, les anomalies muqueuses suspectes et typiques de cancer intra-épithélial (dysplasie), de carcinome in situ (en cas de cancer épidermoïde), ou d'adénocarcinome au stade muqueux sur épithélium de Barrett, d'autant que ce dernier type de lésion présente une incidence croissante. L'évaluation des modifications muqueuses mineures devrait être centrée sur des caractéristiques fondées sur les aspects histopathologiques spécifiques: des plis papillaires accentués, atteignant presque toujours la surface épithéliale, ainsi que des capillaires superficiels témoignant d'une angiogenèse expriment le plus souvent l'aspect érythémateux de telles modifications néoplasiques. Les plaques rouges, plutôt que les leukoplasies, peuvent évoquer un carcinome in situ. Les cellules néoplasiques contiennent moins de glycogène et pour cette raison ne se colorent pas par la solution de Lugol. Ceci permet à l'endoscopiste de cibler ses biopsies sur les zones incolores. L'hétérotopie gastrique de l'épithélium de Barrett « normal » présente également une muqueuse rouge et les dysplasies sur épithélium de Barrett ainsi que les cancers superficiels risquent d'être méconnus à l'examen endoscopique si l'on ne concentre pas son attention sur ces modifications très subtiles visualisées par l'endoscopie à haute résolution (avec méthodes de coloration vitale). Selon notre analyse rétrospective, la majorité des lésions de dysplasie et un tiers des cancers n'ont pas été reconnus lors de l'endoscopie initiale. Toutefois, l'utilisation des endoscopes à haute résolution et de la chromoendoscopie ont été en mesure de fournir dans la majorité des cas une corrélation entre les constatations endoscopiques et le diagnostic histologique. Des altérations érosives superficielles, des dépôts minimes de fibrine, un aspect de la muqueuse, des nodules ou des dépressions et une décoloration rouge plus intense constituent les anomalies qui doivent retenir l'attention. La coloration vitale par le bleu de méthylène et l'indigo carmin permettent de cibler plus précisément les biopsies puisque les zones colorées d'une façon moins homogène ou décolorées semblent en corrélation étroite avec les néoplasies intra-épithéliales.

Mot-clés auteurs
Colorant; Diagnostic; Exploration; Homme; Muqueuse; Oesophage; Oesophagoscopie; Stade précoce; Tumeur maligne;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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STOLTE M, VIETH M. Fondement histopathologique des modifications de la muqueuse oesophagienne. Ce que l'endoscopiste peut (et doit) voir. Acta endoscopica. 2001;31(2):125-129.
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Dernière date de mise à jour : 11/08/2017.


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