La décentralisation n'implique pas une modification du jeu démocratique ni un véritable changement du rapport des populations au système politique. En revanche, elle semble aller de pair avec un souci de rentabilisation accrue des allocations de ressources. Derrière cette évolution commune à de nombreux pays européens c'est à partir de niveaux de centralisation distincts et selon des dosages différents que s'établit deux types d'Etat social. L'un, construit sur le modèle universaliste de l'Etat-nation, lié par un contrat social identique avec tous les citoyens et chargé d'assurer à chacun une égalité de traitement. L'autre, prenant en compte la multiplicité des acteurs, leur position différenciée dans le système social et la variété de leurs intérêts et se limitant à orchestrer cette diversité (résumé d'auteur).