Cette étude avait pour objectif d'étudier la faisabilité de la détection de la consommation de drogues ou de produits détournés de leur usage lors d'une consultation de médecine de ville et de décrire les stratégies d'interrogatoire spontanément utilisées par les médecins. Un dixième de la clientèle des 15-25 ans des 26 médecins participants, en majorité des hommes consultant pour un motif d'ordre psychologique, a présenté un signe d'alerte et fait l'objet de la détection. Les médecins ont souvent choisi d'aborder directement le problème de drogue et ont détecté une consommation dans deux tiers des cas. Il s'agissait le plus souvent de cannabis, mais la consommation de psychotropes avec de l'alcool concernait un tiers des sujets interrogés. Par contre, une certaine frustration a été ressentie par les médecins du fait de la difficulté d'aborder les problèmes de fond, d'envisager un suivi thérapeutique.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.