Le grand nombre de représentations de la vieillesse, depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, permet de poser la question de la valeur documentaire de la peinture. En effet, entre la réalité et les images intervient toujours un réseau de conventions et de modèles élaborés par la tradition iconographique. De plus, tout portrait met aussi en oeuvre un système de valeurs. L'examen des autoportraits âgés, ou l'histoire des jugements portés sur la production tardive des peintres, sont révélateurs à cet égard. Tandis que le vieillard perd de son prestige dans la société, l'artiste tend à endosser la tenue du prophète avant d'en revendiquer la solitude.