A partir d'un travail de recherche basé sur 73 psychothérapies de patients victimes de torture (52 adultes et 24 enfants), l'auteur présente les effets psychologiques de ce traumatisme délibérément induit par l'homme qu'est la torture. L'effraction psychique est produite par la tentative de déculturation que constitue l'atteinte du lien entre contenant et contenu, par l'atteinte des fonctions de délimitation entre dedans et dehors et par l'atteinte des contenants de pensée. La psychothérapie consistera à rétablir la fonction de projection et d'introjection et à mobiliser la violence chez ceux qui présentent un état traumatique induit par la torture.