Bénfices thérapeutiques d'un séjour-vacances sur l'autonomie de grands vieillards dépendants institutionalisés
Auteurs : PLANQUES B1, JACUS J1, MAILHE J2, DI MENZA C1Objectifs et méthodes : faute de moyens humains suffisants, l'Hôpital Gériatrique n'est pas encore en mesure d'assurer le maintien optimum de l'autonomie des vieillards polypathologiques. Sortir temporairement de l'institution, dans le cadre d'un séjour-vacances, peut être un moyen de corriger les effets délétères induits par l'hospitalisation prolongée : perte d'autonomie et désafférentation sociale. La valeur thérapeutique de tels moyens d'action a maintes fois été signalée, sans pour autant avoir été évaluée précisément. C'est pourquoi nous avons comparé un groupe de vacanciers âgés à un groupe témoin resté en institution. Résultats : Vingt patients désirant faire un voyage dans l'année ont été, après randomisation, répartis en deux groupes de dix sujets ; l'un partant en vacances durant 8 jours, l'autre restant en institution (mais bénéficiant ultérieurement d'un voyage). Les deux groupes ont été évalués avant le départ, au retour du voyage, puis à distance de 2 et 4 mois. Les scores ont été comparés au moyen d'une analyse statistique non paramétrique, et montrent des progrès significatifs concernant l'orientation (P < 0,05), et les conduites sociales (P < 0,02). Conclusion : Ces acquis persistent à moyen terme après le retour en institution, soulignant la valeur thérapeutique de tels séjours-vacances en tant que complément à la prise en charge des sujets âgés en institution.