Nous avons réalisé 31 pontages veineux saphène in situ en supprimant les fistules artérioveineuses par occlusion endovasculaire (groupe E). Les résultats de ce groupe ont été comparés à ceux obtenus dans un groupe de 33 pontages veineux saphène in situ dans lequel les collatérales avaient été supprimées par ligature (groupe C). Il y avait 37 pontages fémoro-poplités et 27 pontages fémoro-jambiers. L'indication était une claudication dans sept cas, des douleurs de décubitus dans 14 cas et un trouble trophique dans 43 cas. Onze malades du groupe C et quatre du groupe E ont présenté des complications locales. La durée moyenne d'hospitalisation a été de 8,4 ± 2,0 jours dans le groupe C et de 4 ± 1,6 jours dans le groupe E. Il y a eu 17 fistules artério-veineuses résiduelles dans le groupe E et une dans le groupe C. A distance, quatre pontages du groupe C (12%) et six du groupe E (19% se sont occlus ou ont nécessité une retouche chirurgicale). Le taux actuariel de perméabilité à 18 mois a été de 79% dans le groupe C et de 83% dans le groupe E. La modification endovasculaire de la technique du pontage veineux saphène in situ n'a pas diminué la durée de l'intervention mais la longueur des incisions et la durée d'hospitalisation (p < 0,001 au test de Student). Cette diminution des complications cutanées du groupe E s'est accompagnée d'une augmentation du nombre de fistules artério-veineuses résiduelles. Le taux de perméabilité des deux groupes a été comparable. Seule la comparaison des taux de perméabilité à long terme permettra de départager ces deux techniques de pontage veineux saphène in situ.