Facteurs de risque cardiovasculaire: arguments pour une prévention précoce
Auteurs : HANNUT R1, CEUPPENS P, VAN OUDENHOVE J, STAQUET E1La réduction entre 1969 et 1988 de la mortalité cardiovasculaire avant 65 ans dépasse à elle seule celle de la totalité des autres pathologies (4913 vies sauvées versus 3776). Elle laisse néanmoins en 1988 plus de 5000 morts cardiovasculaires annuelles dont une des causes pourrait être la persistance dans la population de taux élevés des facteurs de risque inconnus du sujet ou insuffisamment traités. Ces faits ont été vérifiés dans un groupe de 2956 sujets ayant subi volontairement un examen de prévention cardiovasculaire en 1990-1992. Le rapport coût-efficacité de la correction des divers facteurs de risque a été évalué en termes d'absentéisme et de vies sauvées. On a pu observer le manque d'intérêt des jeunes, pour la prévention cardiovasculaire. Une mise en œuvre plus précoce de celle-ci devrait augmenter la réduction de la mortalité et aussi de la morbidité cardiovasculaire (infarctus non mortels dont la diminution récente est moindre que celle des décès). Les raisons psychologiques et financières qui freinent le développement de ces techniques ont été envisagées.