Héparine non fractionnée et thrombose veineuse : y a-t-il un avantage à l’administration intraveineuse ?
Auteurs : BURA A1Avec l’introduction de l’héparine en 1937, un traitement médical de la thrombose veineuse devenait disponible pour la première fois et, dès le début des années 40, l’héparine s’est imposée comme le traitement initial de la thrombose veineuse profonde. Cette découverte a changé l’évolution naturelle de la maladie thromboembolique et de sa complication la plus grave : l’embolie pulmonaire. La nécessité d’un traitement initial par l’héparine n’a pourtant été définitivement confirmée qu’en 1992, par un essai randomisé, en double aveugle, conduit par Brandjes et al. [1]. Cette étude a mis en évidence une incidence significativement plus importante des récidives thromboemboliques chez les patients traités uniquement par antivitamines K (12/60, 20 %), par rapport à ceux qui recevaient des antivitamines K associées à un traitement initial à dose ajustée d’héparine (4/60 ; 6,7 %).