Néphropathies glomérulaires et expositions aux solvants organiques : Etude cas-témoins. Discussion
Auteurs : STENGEL B1, CENEE S, GIUDICELLI C, RICHET G, JUILLET P, MOLINA C, LIMASSET J2, PROTOIS J2, MARCELLI A, HEMON D, CIER J, FOURNIER E, NORDMANN R, BOUREL M1Les solvants organiques ont été impliqués dans la survenue de néphropathies glomérulaires, mais cette relation reste controversée. Une étude de type cas-témoins, portant sur 298 cas de néphropathies glomérulaires confirmés histologiquement et 298 témoins appariés, a été menée de 1989 à 1991 dans cinq hôpitaux de la région parisienne ; 82 cas de glomérulopathie extramembraneuse, 100 cas de syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes ou hyalinose segmentaire et focale (LGM/HSF) et 116 cas de néphropathie à dépôts mésangiaux d'IgA (N IgA) ont été inclus. Les expositions professionnelles et extraprofessionnelles aux solvants ont été évaluées au moyen d'un questionnaire analysé en aveugle du statut de cas ou de témoin des sujets par des experts en hygiène industrielle. Aucun argument n'a pu être apporté en faveur du rôle du phénotype HLA dans la relation entre exposition et maladie. Une association nette a été observée entre une exposition forte ≥2h/sem aux solvants et l'existence d'une insuffisance rénale chez les hommes atteints de LGM/HSF (OR=7.7, 95 %CI 1.4-41.6) ou de N IgA (OR=3.5, 95 %CI 1.0-11.8).