Dans la première partie de cette revue sur le génome mitochondrial des Angiospermes, nous insistons sur l'opposition entre la grande similarité structurale et fonctionnelle des mitochondries des cellules eucaryotes et la diversité structurale des génomes mitochondriaux correspondants suivant la catégorie d'organisme étudiée : à titre d'exemple, nous avons comparé le génome mitochondrial des plantes supérieures à ceux des Mammifères (Homme) et des Champignons (Levure) : le premier se distingue notamment par une taille nettement supérieure, des recombinaisons conduisant à une population hétérogène de molécules, un nombre de gènes accru et par l'édition des ARN. Dans une deuxième partie, la différence entre unité fonctionnelle et diversité génomique est analysée à la lumière de la théorie endosymbiotique de l'origine des mitochondries. La monophylie des génomes mitochondriaux indique que celui des plantes terrestres a divergé précocement mais que les principales caractéristiques décrites ci-dessus ont été acquises après la séparation d'avec les Bryophytes. Le rôle évolutif possible de ces caractéristiques est discuté.