Greffes monopulmonaires chez les obstructifs chroniques
Auteurs : MAL H1, FOURNIER M1, ANDREASSIAN B2, PARIENTE R, SLEIMAN C1, ROUE C1, RAFFY O1, JEBRAK G1, ROUX F1, MANGIAPAN G1, DUCHATELLE J2, KITZIS M2La faisabilité et la bonne tolérance immédiate de la greffe monopulmonaire chez les patients avec trouble ventilatoire obstructif ont été récemment démontrées et, depuis les rapports initiaux, des centaines de transplantations pulmonaires ont été réalisées de par le monde dans cette indication. Néanmoins, peu de résultats fonctionnels à moyen terme sont actuellement disponibles. Nous rapportons ceux d'une série de 20 patients avec obstruction sévère, transplantés en monopulmonaire. La probabilité actuarielle de survie à 1 et 2 ans était respectivement de 75 et 70 % avec 4 décès péri-opératoires et 2 décès tardifs. Chez les 16 survivants de plus de 6 mois, par rapport aux valeurs préopératoires, une amélioration significative a été observée 3 mois après la greffe avec un VEMS passant de 17±6 à 53±13 % des valeurs prédites, la PaO2 montant de 52±10 à 81±3 mmHg. La distance couverte lors du test de marche de 6 minutes est passée de 99±84 m avant la greffe à 587±147 m à 6 mois de l'intervention. Plus à distance, la fonction respiratoire est restée stable chez certains patients au fil des mois, alors qu'une baisse fonctionnelle était observée chez d'autres en rapport avec la survenue d'un syndrome de bronchiolite oblitérante ou chez 2 patients d'une complication bronchique. Les quatre patients avec dégradation profonde de la fonction du greffon ont été retransplantés avec un bon résultat clinique chez trois d'entre eux, le quatrième décédant en post-opératoire immédiat. Nous concluons que la transplantation monopulmonaire représente un traitement efficace à court et à moyen terme chez les patients obstructifs chroniques.