La formation à tous les âges de la vie, notamment après 50 ans, est devenue une question incontournable dans une société de la connaissance et de l'information qui promeut et valorise le vieillissement actif. Pourtant, l'approche de la formation des adultes vieillissants se limite souvent au maintien en emploi des seniors et témoigne d'une vision cloisonnée des âges dont ce numéro prend le contre-pied. Le renversement du processus de transmission entre les générations que suppose la formation des personnes vieillissantes soulève de nombreux enjeux anthropologiques et théoriques qui y sont discutés. Plus concrètement, au niveau des institutions, se pose la question, évoquée à travers des éclairages européens, de l'adéquation de l'offre de formation proposée par les universités aux attentes et besoins des retraités. Ce numéro met en valeur la complexité des processus de formation et les différentes logiques qui les traversent, logiques citoyenne, culturelle, économique, intergénérationnelle, existentielle. Il rappelle la pluralité des expériences et des besoins de formation au regard des trajectoires individuelles, de son propre rapport au vieillissement et de la place où l'on se trouve, la formation se révélant un moyen de rester dans le monde voire de revisiter son existence à l'approche de la mort. (4e de couv.).