Greffes intrastriatales de neurones embryonnaires dans la maladie de Parkinson
Auteurs : DEFER G1Huit ans après les premières greffes fœtales [1], et six ans après pour ce qui concerne les patients français, les acquis des procédures de transplantations intrastriatales de neurones dopaminergiques fœtaux sont aujourd'hui beaucoup mieux connus. En 1997, plus de cent cinquante patients ont été greffés dans le monde dont plus de la moitié en Europe et une cinquantaine aux États-Unis. Notre analyse se limitera aux données publiées et exploitables scientifiquement qui ne concernent, en fait, que certains patients européens et américains. Avec plusieurs années de recul et un suivi clinique très contraignant dont les modalités servent aujourd'hui de référence pour la majorité des études dans la chirurgie du Parkinson (protocole CAPIT) [2], un certain nombre de résultats peuvent être retenus comme suffisamment solides car reproductibles d'une équipe à l'autre. Ils concernent la viabilité de la greffe et les corrélations entre les données de l'imagerie et les données cliniques, les effets moteurs après greffe unilatérale ou bilatérale, les interactions avec la L-dopa et les corrélations entre le nombre de fœtus utilisés pour la greffe et l'effet thérapeutique.