● Les fibromyomes utérins sont des tumeurs bénignes de l'utérus, souvent asymptomatiques. Quand ils sont présents, les symptômes les plus fréquents sont des règles abondantes et prolongées, qui disparaissent à la ménopause. ● Quand ces hémorragies induisent une anémie ferriprive, une supplémentation en fer est justifiée. Divers traitements visant à réduire le saignement de l'utérus sont proposés aux femmes ayant des hémorragies liées à des fibromyomes utérins. Fin 2013, quelle est leur balance bénéfices-risques ? Pour répondre à cette question, nous avons réalisé une synthèse des données disponibles en utilisant la méthode habituelle de Prescrire. ● L'hystérectomie (ablation de l'utérus) est la solution la plus radicale face aux manifestations cliniques des fibromyomes utérins. Elle est parfois à l'origine de complications graves. Neuf essais randomisés chez 1 553 patientes, n'ont pas montré d'avantage à laisser en place le col utérin. Des essais randomisés, chez environ 4 500 patientes, ont montré que la voie vaginale est préférable à l'abord abdominal ouvert ou laparoscopique: elle est notamment à l'origine de moins d'infections et d'hémorragies. ● La myomectomie (ablation des fibromyomes utérins) est une autre option chirurgicale, notamment quand la patiente souhaite préserver sa fertilité. Son évaluation repose essentiellement sur des séries de cas non comparatives. Comme l'hystérectomie, elle expose à des complications parfois graves. Des récidives des symptômes surviennent dans 4 % à 27 % des cas. Une réintervention est effectuée dans 4 % à 20 % des cas. ● Des injections de leuproréline ou de triptoréline, des agonistes de la gonadoréline, diminuent les hémorragies des fibromyomes selon plusieurs essais randomisés. Leur intérêt n'est pas démontré pour diminuer le recours à la transfusion ou faciliter la chirurgie des fibromyomes. Leurs nombreux effets indésirables rendent leur balance bénéfices-risques défavorable pour un usage prolongé. ● L'ulipristal, un ant...