Ne pas cantonner les soins palliatifs dans un coin, à distance de la médecine qui guérit
Auteurs : MARTIN JDate 2011, Vol 92, Num 47Revue : Bulletin des médecins suissesDébut octobre, le nouveau titulaire de la chaire de soins palliatifs de la Faculté de Lausanne et du CHUV a donné sa leçon inaugurale. Venu de Munich, le professeur Gian Domenico Borasio, qui vient de publier un livre remarqué [ Uber das Sterben ], a impressionné son auditoire. Il entend replacer le processus de mort naturelle au coeur de la vie, aider à vivre sa mort jusqu'au bout, à mourir sa mort, et a relevé que les soins palliatifs ont une visée beaucoup plus large que la douleur et le cancer - et ne concernent pas seulement les 24 dernières heures de vie mais peut-être les 24 derniers mois. Il est venu à la médecine palliative après s'être beaucoup occupé, depuis 1990, de patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique. En étant très sensibilisé au fait que, alors, le malade doit faire le deuil de son rôle familial, social, professionnel, au risque de perdre le sens de la vie. A Munich il a ouvert un poste de professeur en assistance spirituelle, ce qui peut inclure une dimension religieuse mais pas nécessairement (selon la définition de l'OMS, les soins palliatifs incluent un volet spirituel). [Auteur].