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Blessures de guerre par « pied de pont »: stratégie conservatrice ou amputation secondaire ? L'expérience française à l'hôpital d'instruction des Armées Percy

Auteurs : ROGEZ D1, TRUFFAUT S1, BORRINI L1, FACIONE J2, GENET F1, LAPEYRE E1
Affiliations : 1Service de MPR, HIA Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France2Service de médecine physique et de réadaptation, hôpital d'instruction des Armées Legouest, 27, avenue de Plantières, 57077 Metz, France
Date 2013, Vol 29, Num 4, pp 206-214Revue : La lettre de médecine physique et de réadaptation
Résumé

Contexte: Les récents conflits armés (Afghanistan) ont vu réapparaître mines antipersonnel et agents explosifs improvisés, responsables de lésions traumatiques complexes à haute énergie associant polyfracas de membres et blast. État de l'art: Le pied de mine associe amputations partielles, fracas osseux, lésions des parties molles. Il est « direct » lorsque le contact direct avec la mine produit des lésions de désintégration, et « indirect » ou « pied de pont » quand l'onde de choc se propage à travers une interface de protection efficace et conduit à des lésions ostéoarticulaires et neurovasculaires sans désintégration cutanée. Résultats: Nous présentons la série de cinq militaires victimes de « pieds de pont ». Les deux patients blessés le plus anciennement ont réintégré leur régiment avec restrictions d'emploi, justifiées par la douleur et l'inaptitude terrain. Les trois autres blessés sont toujours en soins presque deux ans après leur accident. Une amputation transtibiale secondaire s'est imposée chez deux d'entre eux, de même qu'une deuxième arthrodèse chez le troisième. Le motif est toujours une douleur en charge et la perte de fonction en résultant. Chaque blessure pouvait justifier une amputation initiale. Pour les activités à haute performance physique, le traitement conservateur semble ne pas représenter une solution satisfaisante (douleur, absence de retour à une fonction optimale, durée des soins, coût). Cependant, les études des scores génériques de qualité de vie montrent que si les scores physiques sont similaires entre amputation et chirurgie conservatrice, cette dernière est cependant mieux acceptée psychologiquement. Les scores de sévérité des lésions des extrémités n'ont actuellement pas été évalués dans des cohortes suffisamment puissantes, sans distinction entre blessures classiques et blast. Il n'y a donc pas de consensus. Conclusion: Afin d'étayer la décision médicochirurgicale entre amputation ou traitement conservateur, des scores fonctionnels spécifiques doivent être développés, adaptés aux soldats victimes de pied de pont, à haut niveau d'activité physique.

Mot-clés auteurs
Amputation chirurgicale; Armée; Centre hospitalier universitaire; Chirurgie conservatrice; Français; Guerre; Hôpital; Militaire; Pied; Qualité de vie; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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ROGEZ D, TRUFFAUT S, BORRINI L, FACIONE J, GENET F, LAPEYRE E. Blessures de guerre par « pied de pont »: stratégie conservatrice ou amputation secondaire ? L'expérience française à l'hôpital d'instruction des Armées Percy. La lettre de médecine physique et de réadaptation. 2013;29(4):206-214.
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Dernière date de mise à jour : 12/08/2017.


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