Homocystéine et maladie thromboembolique veineuse : une nouvelle approche du risque thrombotique veineux
Auteurs : QUERE I1, CHASSE J2, JANBON C1Le lien entre maladies occlusives artérielles et hyperhomocystéinémie, suspecté depuis vingt ans, a été récemment mis en évidence dans la population générale à travers plusieurs études prospectives. L'association avec la thrombose veineuse, reconnue chez les sujets homocystinuriques homozygotes, n'a été étudiée que très récemment dans la population générale. Dans cette revue, nous analyserons les étapes de cette démarche qui, à partir du modèle humain de l'homocystinurie, ont permis de découvrir un nouveau facteur de risque de thrombose veineuse. En quelques années, la découverte de facteurs de risque biologiques et de polymorphismes génétiques fréquents a profondément modifié le champ d'exploration de la thrombose veineuse. La disparition ou la diminution du risque thrombotique veineux avec la normalisation des taux d'homocystéine est un nouvel enjeu qui se conçoit indépendamment des traitements anticoagulants qui ont largement fait la preuve de leur efficacité dans la prévention des thromboses veineuses.