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glycopyrronium inhalé (SEEBRI BREEZHALER°): BPCO: encore un atropinique aux effets cardiaques à surveiller

Date 2013, Vol 33, Num 360, pp 726-730Revue : La revue Prescrire
Résumé

• Chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la mesure ayant la meilleure efficacité démontrée pour ralentir l'aggravation de la maladie est l'arrêt de l'exposition à l'agent toxique inhalé causal, notamment la fumée de tabac. • Les bronchodilatateurs inhalés ont, au mieux, une efficacité modeste sur les symptômes de la BPCO. Faute de mieux, le salbutamol, un bêta-2 stimulant, ou l'ipratropium, un atropinique, sont utilisés en premier choix, malgré leurs effets indésirables. Les bêta-2 stimulants dits de longue durée d'action sont une option en cas de symptômes permanents, notamment quand la dyspnée gêne le sommeil. • Le glycopyrronium, un atropinique de longue durée d'action, est devenu autorisé dans l'Union européenne pour le traitement continu des patients adultes atteints de BPCO. • Son dossier d'évaluation clinique ne comporte aucun essai versus salbutamol. Il est centré sur trois essais réalisés chez au total 2 051 patients, et ayant comparé le glycopyrronium versus placebo et parfois versus tiotropium, un autre atropinique inhalé de longue durée d'action. • Au cours de ces essais, la mortalité a été similaire entre les groupes. Les effets du glycopyrronium n'ont pas été différents de ceux du tiotropium. • Dans deux de ces essais durant au moins 26 semaines, les événements indésirables cardiaques jugés graves ont été plus fréquents avec le glycopyrronium qu'avec le placebo ou le tiotropium. Le nombre de cas ne permet pas de connaître l'importance des risques cardiaques du glycopyrronium, et l'Agence européenne du médicament a demandé la mise en place d'un registre afin de mieux les cerner. • Le glycopyrronium semble partager le profil d'effets indésirables des atropiniques inhalés, notamment des troubles atropiniques et des infections respiratoires hautes. • Le dispositif inhalateur est simple à utiliser et ne nécessite pas de coordination main-inspiration. • En pratique, le glycopyrronium n'apporte pas de progrès pour mieux soigner les patients atteints de BPCO. Quand un traitement inhalé de longue durée d'action est envisagé, mieux vaut en rester aux bêta-2 stimulants, le formotérol ou le salmétérol, à la demande ou en traitement régulier.

Mot-clés auteurs
Article synthèse; Bromure de glycopyrronium; Bronchopneumopathie chronique obstructive; Bronchopneumopathie obstructive; Essai clinique; Fiche technique; Gestation; Gélule; Homme; Inhalateur; Inhalation; Interaction médicamenteuse; Modalité traitement; Monographie; Poudre; Toxicité;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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glycopyrronium inhalé (SEEBRI BREEZHALER°): BPCO: encore un atropinique aux effets cardiaques à surveiller. La revue Prescrire. 2013;33(360):726-730.
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Dernière date de mise à jour : 11/08/2017.


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