Hépatite chronique virale C
Auteurs : BUFFET C1, LEFEVRE R2L'hépatite virale C constitue un important problème de santé publique, dans la mesure où cette affection chronique dont les modes de transmission sont la toxicomanie par voie intraveineuse et nasale, les cas dits sporadiques, c'est-à-dire une transmission dont l'origine ne peut pas être déterminée, et enfin les transfusions et les produits dérivés du sang, évolue le plus souvent longtemps à bas bruit et présente un potentiel évolutif variable, pouvant aller d'une hépatite chronique minime à une hépatite chronique avérée et conduire à la cirrhose du foie et aux diverses complications qu'elle peut entraîner. Les moyens de diagnostic et les traitements de cette affection ont beaucoup évolué depuis quelques années, et le nombre de patients traités avec succès est en amélioration régulière, en particulier depuis l'apparition des bithérapies, puis actuellement des trithérapies. Bien qu'il s'agisse d'une affection virale chronique, l'évolution peut se faire vers la guérison, avec même dans les cas de cirrhose, possibilité de régression dans environ la moitié des cas. S'agissant d'une maladie chronique d'évolution souvent prolongée avant sa découverte et son traitement, ses conséquences sur la vie du patient sont importantes. Le rôle de l'expert est double. Il doit d'une part permettre au juge de se prononcer sur les responsabilités concernant la contamination, enfin il doit se prononcer sur les conséquences de l'affection sur la vie du patient afin de permettre au patient contaminé par le VHC d'obtenir une indemnisation.