Qualité de vie et expertise médicale Principes de réparation
Auteurs : BOUVET SDate 2013, Vol 39, Num 2, pp 111-117Revue : Revue française du dommage corporelLa qualité de vie ne dépend pas exclusivement de la santé d'une personne. Elle est soumise à de nombreux facteurs culturels, conjoncturels et personnels. Pour le régleur, la perte de la qualité de vie correspond à l'atteinte du bien-être de l'individu dans ses conditions habituelles d'existence, personnelles, familiales et sociales. Elle peut être appréciée par l'analyse de sa situation particulière, avant et après l'accident. Elle ne constitue pas un préjudice autonome, mais s'inscrit dans les préjudices personnels ou extrapatrimoniaux retenus dans la nomenclature Dintilhac, et notamment le déficit fonctionnel temporaire (DFT) et le déficit fonctionnel permanent (DFP). Le rôle du médecin expert est essentiel, par les informations précises qu'il apporte dans son rapport, et par son avis motivé à partir de la restitution fidèle des doléances et de la répercussion sur la vie courante décrite par la victime. L'auteur conclut sur la nécessité, pour obtenir une certaine homogénéité de la réparation, de l'utilisation de référentiels indicatifs partagés et admis par tous.