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Vivre après un cancer: un autre état de vulnérabilité ?: De nouvelles difficultés à affronter, de nouvelles problématiques à penser pour les soignants : L'après cancer

Auteurs : MASSON A1
Affiliations : 1Département de recherche en éthique, EA 1610 « Études sur les sciences et les techniques », université Paris-Sud, centre hospitalier public du Cotentin, rue du Val-de-Saire, 50100 Cherbourg, France
Date 2013, Vol 7, Num 1, pp 23-29Revue : Psycho-oncologie
Résumé

Les avancées diagnostiques et thérapeutiques ont permis de mieux soigner les cancers. Pour autant, au vu du risque de récidive qui demeure, on ne peut pas parler de guérison, mais plutôt de rémission, ce qui suppose une surveillance régulière. L'après-cancer, comme temps de l'après-traitement, est donc le temps de l'entrée dans l'incertitude. Dans ces conditions, le retour à une vie dite « normale » ne va pas de soi. Les personnes soignées ont à se forger de nouveaux repères, à (re)trouver leur place dans la société. Le temps de l'après-cancer est teinté d'ambivalence: soulagement mais également appréhension, sentiment d'abandon, peur de l'avenir. Les difficultés qui font suite à la prise en charge thérapeutique s'apparentent à un nouvel état de vulnérabilité. Cela nécessite une attention particulière à l'égard de personnes d'autant plus fragilisées qu'elles ne s'étaient pas senties malades au moment du diagnostic, comme lors de cas de cancers découverts fortuitement, en l'absence de signes cliniques, à l'occasion d'un dépistage systématique par exemple. Les professionnels de santé se sentent souvent démunis face au désarroi de ces anciens malades, tout comme leurs proches qui ne comprennent pas toujours le mal-être de celui ou celle qu'ils ont soutenu(e). Il est du devoir des soignants d'entendre cette souffrance et de la reconnaître, pour aider à l'apaiser. Penser l'après-cancer est une exigence qui doit faire l'objet d'une réflexion tout au long du parcours de soins. Or, comment anticiper ce temps de l'« après » alors même qu'il ne peut être garanti au moment de l'annonce de la maladie ? Une attention particulière a été portée, ces dernières années, à l'entrée dans la maladie, avec le dispositif d'annonce du diagnostic. Une réflexion doit aussi être menée à propos de la fin des traitements, dans un souci d'accompagnement vers la sortie de la maladie et l'entrée en rémission.

Mot-clés auteurs
Corps; Détresse psychologique; Expérience subjective; Homme; Personnel sanitaire; Recommandation; Relation soignant soigné; Rémission; Tumeur maligne; Vulnérabilité;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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MASSON A. Vivre après un cancer: un autre état de vulnérabilité ?: De nouvelles difficultés à affronter, de nouvelles problématiques à penser pour les soignants : L'après cancer. Psycho-oncologie. 2013;7(1):23-29.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 12/08/2017.


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