Les quatre thèmes abordés ici - la douleur physique chez le jeune enfant - le syndrome de Münchhausen - l'intervention précoce en psychomotricité auprès de bébés hospitalisés en unité de soins intensifs - la situation du bébé touché dans ses gènes - sont exemplaires de la collaboration actuelle entre psychiatres, psychologues, psychanalystes, pédiatres, mais aussi gynécologues-accoucheurs et bien entendu, membres des équipes psychiatriques gynéco-obstétricales et pédiatriques. Ils soulignent bien d'une part toute l'aide, complémentaire, qui peut être apportée aux parents et à leur bébé ou à leur jeune enfant mais aussi l'enrichissement mutuel des soignants à travers une telle réflexion approfondie sur ce que les différents partenaires de ces situations cliniques peuvent vivre, les parents mais aussi les bébés... et bien entendu aussi les soignants. C'est en effet dans une perspective de santé globale que de telles situations doivent être abordées par les soignants, dans un esprit de complémentarité particulièrement stimulante, si l'on sait reconnaître et surmonter les difficultés d'une telle collaboration liées aux problèmes de différences de formation et de pratique... mais aussi de territoire, de rivalité et de narcissisme de chacun d'entre nous.