Valeur trophique des plantes nourricières et préférence de ponte chez Parnassius apollo L. (Lepidoptera, Papilionidae)
Auteurs : DESCHAMPS-COTTIN M1, ROUX M2, DESCIMON H1Espèce montagnarde, protégée par la Convention de Washington (Cites), Parnassius apollo, l'Apollon, est en régression ou éteint dans beaucoup de massifs montagneux européens. La définition des facteurs écologiques, en particulier trophiques, qui conditionnent son maintien est importante pour mettre au point des mesures de conservation. Oligophage, la chenille de l'apollon consomme diverses espèces de Crassulacées. Les résultats d'observations et d'expériences sur les préférences de ponte des femelles et la valeur trophique de diverses plantes sont exposés ici. Les deux espèces les plus fréquemment citées comme plantes nourricières, Sedum album et S. maximum, se sont révélées les plus efficaces. D'autres espèces de Crassulacées fréquemment mentionnées ont été refusées ; une autre, acceptée, a assuré un succès médiocre à l'élevage. Une comparaison avec d'autres cas de spécificité trophique chez les Lépidoptères est effectuée et les implications de ces résultats dans les mesures de conservation sont discutées.