Familiarité et discrimination olfactive chez le nouveau-né : influence différentielle du mode d'alimentation ?
Auteurs : MARLIER L1, SCHAAL B2Cette étude a pour but d'examiner la capacité du nouveau-né de 4 jours à différencier l'odeur de l'aliment familier soit de celle d'un stimulus témoin, soit de celle d'un aliment non familier de même nature. Lorsqu'ils sont confrontés à une épreuve de discrimination relative opposant l'odeur du lait de leur mère et de l'eau distillée (expérience 1), les enfants nourris au sein (S) se montrent plus attirés et activés vers l'odeur du lait maternel, et attestent ainsi leur aptitude à détecter la faible odeur du lait maternel. Dans l'expérience 2, les nouveau-nés S manifestent une orientation céphalique et une activitité orale plus durable vers l'odeur du lait maternel familier que vers celle d'un lait maternel non familier. En revanche, des enfants nourris au biberon ne semblent pas distinguer l'odeur de leur lait artificiel familier de celle d'un lait artificiel non familier (expérience 3). Cette différenciation en fonction du mode d'alimentation précoce des réponses aux odeurs alimentaires n'était pas prédite. Des hypothèses explicatives de nature sensorielle et motivationnelle sont discutées.