Psychiatrie et violence sont indissociables. La maladie mentale laisse entrevoir une violence qui s'exprime à la fois à travers la souffrance de nos patients et de leur histoire chaotique, elle-même souvent marquée par la violence ; en même temps qu'elle s'exprime aussi par la violence de certains symptômes et des passages à l'acte de patients qu'il y a lieu de qualifier de dangereux. Devons-nous seulement réduire ces phénomènes de violence en psychiatrie à ce qui serait une pure violence instituée par la société ? L'auteur aborde la dimension paradoxale de tout discours sur la violence et sur la maladie mentale ; paradoxe qui n'épargne pas les psychiatres et leurs représentants.