Six volontaires sains de sexe masculin sont soumis à quatre compressions en caisson hyperbare à 2,5 ATA pendant lesquelles varient la position (assise ou couchée) et/ou la nature du gaz ventilé (F₁O₂ à 10 ou 100%). Le but de l'étude est d'évaluer l'influence de l'hyperbarie nonnoxique et de l'hyperoxie hyperbare sur le système rénine-aldostérone et sur la sécrétion du facteur atrial natriurétique. Un seul profil évolutif du FAN peut être isolé et concerne une baisse des taux sanguins circulants en position assise quelque soit la composition du gaz inhalé. La réninérnie s'abaisse significativement mais transitoirement au cours de la séance en position assise pour une F₁O₂ à 10% alors que cette diminution n'est pas observée pour la même position en oxygène pur. Cette baisse est sans conséquence sur la sécrétion d'Aldostérone. L'OHB par l'hyperoxie induite pourrait compromettre le maintien du gradient cortico-médullaire rénale, celui-ci n'étant conservé qu'au prix d'une vasoconstriction protectrice (maintien de la sécrétion de rénine et de l'angiotensine II) prépondérante sur une vasodilatation médiée par les prostaglandines E2. Au cours de la séance en position couchée et F₁O₂ 100%, la baisse de l'Aldostéronémie est précédée d'une diminution du taux circulant de l'enzyme de conversion. Le système rénine-aldostérone et le facteur atrial natriurétique circulant sont des systèmes hormonaux complexes en raison de leurs nombreuses interdépendances avec l'ensemble des systèmes hormonaux. Il n'est pas certain que les résultats obtenus lors des épreuves d'immersion en position verticale soit comparable à la compression en caisson hyperbare qui est un autre modèle expérimental.