Depuis juillet 1995, la prise en charge sanitaire des détenus de la prison de Bonneville incombe au Centre Hospitalier Intercommunal Annemasse-Bonneville. Nous avons découvert une population jeune, souvent toxicomane, et dont l'état de santé physique et mental est précaire. Le circuit pharmaceutique mis en place a dû tenir compte des contraintes du milieu carcéral et de l'arrêté du 9 août 1991. Il est indéniable que l'hôpital a amené de nombreuses améliorations dans le traitement sanitaire des détenus, mais aussi quelques inconvénients. L'analyse des dépenses annuelles et semestrielles engagées révèle la part prépondérante de la psychiatrie et l'essor des thérapeutiques de substitution des morphiniques.