Quand neurologie et psychiatrie s'emmêlent
Auteurs : LOUVET-GIENDAJ CDate 2012, Vol 38, Num 2, pp 115-126Revue : Revue française du dommage corporelTout symptôme psychiatrique, surtout s'il est atypique, doit faire évoquer l'hypothèse d'une pathologie neurologique sous-jacente et conduire à des examens complémentaires. Les manifestations pseudo-psychiatriques qui accompagnent les lésions neurologiques sont étroitement liées au siège de la lésion. Ainsi, la meilleure illustration de l'implication du lobe temporal dans les troubles psychiatriques comportementaux est sans nul doute l'épilepsie temporale. La sémiologie des crises temporales est représentée par des émotions négatives ou positives, associées ou non à des comportements agressifs.. Les atteintes frontales peuvent, quant à elles, prendre la forme d'un syndrome frontal pseudo-psychopathique ou pseudo-dépressif. Les syndromes parkinsoniens post-traumatiques sont rares. À côté des symptômes communs de la maladie de Parkinson (akinésie, rigidité, tremblement), un syndrome dépressif peut précéder ou acompagner le tableau clinique. Toutes ces situations « psychiatriques » justifient la recherche d'une pathologie neurologique organique, par un interrogatoire, un examen clinique rigoureux et la pratique d'examens complémentaires spécifiques.