Les médias grand public ont récemment rappelé que si l'espérance de vie en France continue à augmenter, l'espérance de vie sans incapacité régresse. En plus des déficits physiques, l'apparition et l'aggravation progressive de déficits cognitifs sont au cœur des préoccupations de nos sociétés, associée à l'image de la perte d'autonomie et de la dépendance, telle que nous l'avons envisagé précédemment [1, 2]. Un jour peut-être, la pharmacologie pourra retarder réellement l'apparition et l'évolution de ces troubles cognitifs quotidiens, mais elle n'a pour le moment montré qu'une balance bénéfice/ risque lourdement déficitaire [3]. L'enjeu central reste donc jusqu'à nouvel avis celui du maintien, malgré l'avancée en âge, d'une fonction physique et cognitive satisfaisante et le « bon usage » des moyens à mettre en œuvre pour la conserver, voire l'améliorer chez des personnes âgées en bonne santé.