Depuis nos articles de mars dernier sur le dépistage du cancer de la prostate, la HAS a rendu public un rapport d'orientation sur ce dépistage chez les hommes considérés comme « à haut risque » [1]. Dans le document Questions/Réponses qui résume ce rapport, la conclusion générale, mise en exergue dès le début du document, est sans appel: « il n'y a pas de preuve que le dépistage du cancer de la prostate diminue la mortalité et donc qu'il y ait un bénéfice qui soit supérieur aux conséquences physiques et psychologiques importantes (et pour certaines graves) des dosages de PSA (possibilité de faux positifs), des biopsies (pertes de sang dans les urines et le sperme, risque d'infections, de rétention urinaire, possibilité de faux négatifs), ou encore des traitements par chirurgie, radiothérapie ou hormonothérapie (troubles sexuels, urinaires et digestifs) ».