Quelle place pour l'hystérectomie dans les lésions bénignes de l'utérus non prolabé ?
Auteurs : COSSON M1, DELEST A1, QUERLEU D1On assiste, depuis le début des années 1990, à l'explosion des techniques d'hystéroscopie opératoire dans le cadre des lésions bénignes de l'utérus non prolabé. C'est l'endométrectomie qui a surtout connu une exceptionnelle envolée. Sa principale indication est représentée par les métrorragies dites fonctionnelles. Le but de cet article est de montrer d'une part que ces nouvelles techniques sont bien des actes chirurgicaux à part entière entraînant avec eux leur lot non négligeable de complications, d'échecs, de morbidité, voire de mortalité per - ou post-opératoires. D'autre part, il nous a semblé nécessaire de poser, une fois n'est pas coutume, la question suivante : « l'hystérectomie vaginale représente-t-elle une bonne alternative à l'endométrectomie ? », Il apparaît que oui, tant en terme de résultats cliniques ou fonctionnels, de qualité de vie que de coût ; les indications d'endométrectomie devant être réservées aux femmes souffrant de pathologies strictement fonctionnelles de l'utérus. Dans tous les cas, la difficulté du diagnostic d'adénomyose, les taux d'échecs élevés de l'endométrectomie et la dégradation de ses résultats dans le temps, enfin les indices de satisfaction et de qualité de vie nettement plus élevés après hystérectomie doivent être exposés clairement aux patientes. C'est alors en pleine connaissance de cause que celles-ci pourront choisir entre le traitement chirurgical radical représenté par l'hystérectomie et les traitements chirurgicaux dits conservateurs.