La consommation de boissons sucrées a fortement augmenté durant les dernières décennies, et de nombreux auteurs suggèrent que cette augmentation soit la cause de l'épidémie d'obésité actuelle. Bien qu'une association positive entre consommation de boissons sucrées et surpoids ait été démontrée, il existe d'importantes variations en fonction des classes d'âge considérées: la plus forte association se trouve chez les adolescents, qui sont également les principaux consommateurs. En revanche, l'effet chez les enfants en bas âge et les personnes âgées semble atténué, du moins à court terme. Les boissons sucrées contiennent une quantité comparable de glucose et fructose, deux sucres simples qui constituent le disaccharide saccharose. A ce jour, la plupart des effets délétères des boissons sucrées ont été attribués au fructose, en raison de son métabolisme particulier. Ces divers effets comprennent la régulation de la prise alimentaire et du sentiment de satiété, une augmentation de dépôts de graisse viscérale, ainsi qu'une accumulation de lipides hépatiques et augmentation des triglycérides sanguins. Cependant, certaines études récentes démontrent que consommé de manière hypercalorique, le glucose pourrait également jouer un rôle délétère sur ces différents aspects du métabolisme. Cette revue vise à caractériser la consommation de boissons sucrées en France et aux Etats-Unis, les relations avec l'obésité en fonction des différentes classes d'âge, et finalement les mécanismes physiopathologiques impliqués dans l'obésité et ses maladies associées.