Quelle place pour la surveillance active des petites tumeurs rénales?
Auteurs : MAURIN C1, VIDAL F1, LECHEVALLIER E1Introduction. — L'incidence des petites masses renales T1a (PMR) augmente dans toutes les tranches d'âges. Compte tenu de leurs caractéristiques, leur prise en charge actuelle tend à devenir moins invasive. Ce travail résume les données concernant le concept de surveillance active. Matériel et méthodes. - Une revue de la littérature a été effectuée à l'aide du moteur de recherche Pubmed à partir des mots clés suivants: «petites masses rénales », « small renal masses», « rein », « kidney », «tumeur», « tumor», « surveillance », « surveillance ». Cinquante-huit articles anglophones et français comprenant des suivis de cohortes et des méta-analyses ont été sélectionnés. Résultats. — Le caractère fréquemment bénin et indolent des PMR a permis d'ajouter la surveillance active à l'arsenal thérapeutique actuel: croissance tumorale inférieure à 0,40cm par an dans la plupart des études, évolution métastatique entre 1 et 2 % (excepté dans l'étude de Kouba et al.: 5,7%) et survie spécifique de 100%. Cependant, cette option ne peut s'envisager qu'après une sélection rigoureuse des patients (âge, compliance, comorbidités, indications de nécessité...) et des lésions (taille, localisation, type histologique...). Conclusion. - La surveillance active est une alternative non invasive intéressante après sélection des PMR. Son coût global et ses modalités doivent être précisés par des études portant sur des effectifs plus nombreux avec un suivi à plus long terme.