Formation initiale à la relation médecin/patient. Enquête auprès d’internes en médecine générale
Auteurs : BISMUTH S1, STILLMUNKES A1, BONEL S1, BISMUTH M1, POUTRAIN J1Contexte: La relation médecin/patient nécessite des compétences scientifiques et techniques (savoir et savoir faire), mais aussi des compétences humaines et relationnelles (savoir-être). Une bonne relation est un élément capital du contrat de soins. Certaines facultés de médecine ont rendu obligatoire la participation aux groupes Balint dans le 3e cycle de médecine générale. Méthode: Enquête descriptive rétrospective effectuée en janvier 2008 auprès de 123 internes en DES de médecine générale à l'université Paul Sabatier de Toulouse (questionnaire fermé). Résultats: 76,5 % des internes ont rencontré des difficultés relationnelles et 72 % d'entre eux ont déclaré que l'enseignement universitaire qui leur avait été délivré n'était pas adapté à leurs besoins. Plus les étudiants progressent dans le cursus et acquièrent de l'expérience, notamment à travers les stages chez le praticien généraliste et le SASPAS, moins ils sont demandeurs en formation (59 % en 3e année contre 70 % en 1re année). Ils parlent plus facilement de leurs difficultés avec leurs collègues internes qu'avec leurs enseignants et sont plus souvent satisfaits des réponses obtenues, au fur et à mesure qu'ils avancent dans leurs études. Seule la moitié d'entre eux connaissent l'existence des groupes Balint. Conclusion. On constate que plus les étudiants progressent dans le cursus et acquièrent de l'expérience, moins ils sont demandeurs en formation à la relation médecin/ patient. Toutefois, 59 % souhaitent une formation à la relation médecin/patient en 3e année. Des enseignements d'inspiration Balint pourraient trouver leur place dans le cursus de médecine générale, en élargissant l'approche de la relation médecin/malade.