Quel matériel biologique et comment ?
Auteurs : HOFMAN P1L'émergence d'un nombre croissant d'examens à réaliser à partir d'échantillons biologiques en oncologie thoracique pose la question de définir une stratégie pour une gestion optimale des prélèvements tissulaires et cellulaires. On assiste en effet à une « miniaturisation » des échantillons biologiques mis à la disposition du pathologiste afin d'assurer non seulement le diagnostic, mais aussi pour définir le pronostic et prédire une réponse à une thérapie ciblée. Il faut donc repenser aujourd'hui à la façon de gérer ces échantillons au laboratoire et mutualiser les compétences et les expertises. Si l'examen morphologique doit dans tous les cas être la pierre angulaire du diagnostic, le nombre d'examens immuno-histochimiques et d'hybridation in situ à réaliser doit être d'emblée évalué sur des biopsies (ou parfois sur des cytologies) dont le matériel peut vite être « épuisé ». Il faut aussi laisser une large place à la détection de mutations de plus en plus nombreuses à rechercher et qui se fait à partir de l'extraction d'un ADN de qualité. Reste à réfléchir sur l'intégration d'autres approches biopathologiques nouvelles, comme la mise en évidence de biomarqueurs périphériques obtenus à partir du sang, notamment la détection des cellules tumorales circulantes.