La question posée est une question essentielle à toute démarche thérapeutique. En effet l'objectif de la thérapeutique est d'interférer avec l'affection en cause soit pour en infléchir le cours, soit pour en atténuer les conséquences délétères. On voit bien d'emblée la dualité, voire l'opposition, qui existent entre traitement étiologique et traitement symptomatique. Le respect ou au contraire la lutte contre les conséquences, adaptatives ou non, des maladies s'inscrivent précisément dans ce cadre. La réponse à cette question suppose non seulement une analyse fine des différentes réactions de l'organisme, et de leurs relations de causalité, mais aussi de leur finalité, ce qui souvent est bien loin d'être connu. Que faut-il respecter, protéger ou amplifier ? A l'opposé, quelles sont les réponses de l'organisme qu'il faut modérer, canaliser voire réduire ou empêcher ? Si les progrès en thérapeutique passent, bien évidemment, par la découverte de nouveaux agents ou de nouvelles propriétés, la réponse à ces différentes questions repose forcément sur une approche modeste et pragmatique faite de vérifications a posteriori démontrant l'influence de telle ou telle démarche thérapeutique sur le résultat final.