L'insuffisance en vitamine D est fréquente et a été associée, dans des études épidémiologiques de grande taille, à une large palette de pathologies, dont les maladies cardiovasculaires. Elle a également été associée à la mortalité de toute cause et, particulièrement dans des populations fragilisées, à la mortalité d'origine cardiovasculaire. La vitamine D active étant une hormone stéroïdienne, la diversité de ses effets ne doit pas étonner. L'insuffisance en vitamine D pourrait ainsi majorer le risque cardiovasculaire par ses conséquences sur le métabolisme, en particulier par le biais de l'insulinorésistance, et en favorisant un état inflammatoire et pro-thrombotique. Très peu d'études contrôlées, randomisées, contre placebo, ont testé les effets d'une supplémentation en vitamine D avec des critères de jugement cliniques. De telles études devraient être mises en place, en ciblant des populations à risque cardiovasculaire élevé.